Cette année, les organisations syndicales et les cadres ont choisi comme thème de campagne le stress. Ce n'est pas sans raison.

Le stress, l'angoisse, la nervosité, l'accélération des rythmes, la surtension au travail. Ce ne sont plus des cadences infernales, c'est le stress. Pour tous les syndicats, le stress est désormais l'ennemi numéro un, et du coup, cet ennemi se trouve au coeur des élections sociales.

Bernard Noël , secrétaire national du syndicat Libéral

"Il est clair que c'est non seulement un problème personnel, mais que c'est également devenu un véritable enjeu économique. Les entreprises tournent moins bien à cause du stress. La sécurité sociale perd énormément d'argent à cause du stress."

Exemple sur le terrain, une grande surface alimentaire. L'informatisation des scannages des marchandises a considérablement accéléré le rythme du travail ces dernières années. A tel point que les délégués de la CNE ont lancé une enquête spécifique sur le stress au sein du personnel.

Cette année, les organisations syndicales et les cadres ont choisi comme thème de campagne le stress. Ce n'est pas sans raison.

Le stress, l'angoisse, la nervosité, l'accélération des rythmes, la surtension au travail. Ce ne sont plus des cadences infernales, c'est le stress. Pour tous les syndicats, le stress est désormais l'ennemi numéro un, et du coup, cet ennemi se trouve au coeur des élections sociales.

Marilyn Milant , déléguée chez Delhaize, CNE-CSC

"Avant, il fallait tout pointer manuellement. Maintenant on a le scanner qui permet d'aller plus vite. Mais comme il va plus vite, évidemment, le client veut que ça aille aussi plus vite, et ça ne permet pas aux caissières d'avoir un temps de pause entre chaque opération. Et donc il faut aller très vite, et faire énormément de choses très très vite, puisque le scanner scanne en moyenne un article par deux secondes. Quand vous avez une caissière qui est temps partiel, et qui fait, pour un exemple, 9-14, elle a un quart d'heure de pause, et c'est le quart d'heure où elle doit manger. Donc elle doit dîner en un quart d'heure, digérer en un quart d'heure, fraîche et dispos pour revenir, avec le sourire. "

Ici, syndicats et direction ont trouvé un terrain de dialogue pour limiter les effets de cette affection très contemporaine. Mais le stress a la vie dure, il commence et se termine souvent hors de l'entreprise.

David Attanase , délégué chez Delhaize, Setca, FGTB

"Enormément de personnes se lèvent à 5 heures du matin et rentrent vers 6 heures, 7 heures du soir, et ça tous les jours, et souvent avec même des enfants en bas âge, parce qu'ils ne savent pas se permettre de payer des loyers exorbitants au niveau de Bruxelles. Tout cela fait partie du stress évidemment."

Le stress frappe indifféremment ouvriers, employés ou cadres, usines ou bureaux. A la FN, à Herstal par exemple, le stress est bien une réalité pour les cadres.

Alain Xhauflaire , président des cadres chez FN, CNC

"Pour un cadre rester performant, c'est aussi rester performant lui même sur le terrain où il se trouve, sur sa formation. Donc ça veut dire qu'il y a une remise en question quasiment quotidienne de ses capacités et de ses performances. Donc effectivement, les cadres sont concernés par la remise en question qu'ils doivent faire sur eux-mêmes tous les jours."